Le Sax et la batterie sont les deux mamelles du Jazz !
Tous les percussionnistes le savent… Les timbales sont difficiles à transporter et les peaux animales sujettes aux variations climatiques, ce qui demande un certain courage pour l'expression de l'art !
Adolphe Sax, inventeur généreux a cherché à solutionner nos problèmes…
De son véritable prénom Antoine-Joseph, Adolphe Sax, sur les très probables suggestions d’Hector Berlioz, a cherché à permettre de jouer les timbales dans tous les tons de la gamme.
C’est en 1852 qu’Adolphe Sax réalise une série de cercles métalliques de diamètres décroissants avec des peaux superposées obliquement les uns aux autres… Les premières timbales chromatiques !
En 1855, il poursuit son travail et conçoit un instrument qu’il appel le « Tambour trompette « !
Les différentes notes sont obtenues par un appareil de type ophicléide (genre de serpent à clefs) dont les tubes placés sous la peau sont pourvus de trous qui peuvent-être bouchés par des clefs mises en mouvement par la main ou les pieds à l’aide de pédales.
C’est instrument théorique ne sera pas l’objet d’un avenant au Brevet initial qui devait préciser le résultat de ses recherches …
En 1862, il se fait à nouveau remarquer lors de l’exposition universelle de Londres en présentant des tambours sans fûts comme le développera bien plus tard la marque anglaise « Arbiter « qui commercialisa des instruments faciles à transporter.
Adolphe Sax, lors de l’exposition universelle fit la démonstration que le chaudron des timbales ne joue aucun rôle sur la note produite qui provient de la taille de la surface de la membrane utilisée ! (Si l’on peut parler de la note il n’en est on le sait pas exactement de même pour la qualité et la puissance du son émis). Il inventa, en quelque sorte, les timbales sur cadre !
Pour ce qui concerne le problème des peaux animales sujettes aux variations d’humidité qui rendent leur accord difficile , Adolphe Sax a également cherché, presque un siècle avant Remo et Evans, à régler le problème !
Il prendra des brevets d’importation d’Angleterre et de Belgique en 1863 qui proposent d’enduire les peaux animales de Collodion, composé de nitrocellulose découvert par Louis Ménard en 1846. Le collodion se présente comme un vernis séchant rapidement et laissant derrière lui une feuille transparente et souple assez semblable en texture et en apparence à de la cellophane.
La solution n’a pas été miraculeuse mais elle mérite d’être mentionnée.
© Philippe Nasse